LE TRAVAIL - Fiche de synthèse

Définitions et problématiques:

L’étymologie du mot travail nous rappelle qu’il s’agit d’une activité vécue comme une contrainte pénible par la plupart des hommes : « tripalium », en latin, signifie « torture »...
 

Dans l’antiquité, le travail était considéré comme une activité indigne de l’homme, car imposant des contraintes pénibles liées à la nécessité vitale de se procurer quotidiennement de quoi satisfaire ses besoins.

De nos jours, même si elle n’est pas toujours appréciée, cette activité apparaît davantage comme une activité valorisée et valorisante : elle nous permet de nous procurer de quoi vivre (c’est un « gagne-pain »), et elle nous enrichit tant au sens propre (par l’épargne, le travailleur salarié peut se constituer un pécule) qu’au sens figuré : dans la mesure du moins où nous avons la chance d’exercer un métier que nous avons choisi et qui nous plaît !

Peut-on envisager une société sans travail ? Dans le prolongement de la question précédente, on se demandera si le vieux rêve de l’humanité de se débarrasser du travail pourra se réaliser: Aristote rêvait qu’un jour les métiers à tisser puissent « travailler » seuls, sans l’aide de l’homme. Or ce rêve une fois réalisé ne se transformerait- il pas rapidement en cauchemar ? La « fin du travail » (l’un des thèmes dominants de la réflexion économique et sociale des années 1980-1990) est-elle non seulement possible mais encore souhaitable ?

Peut-on définir l’homme comme un « homo faber » ? Cette expression latine (définissant l’être humain comme «fabricateur [d’outils] » et forgée par le philosophe français Henri Bergson) permet de souligner que toute activité humaine, en particulier le travail, requiert un savoir-faire technique et la médiation de certains outils.

Par là, le travail permettrait à l’homme de se réaliser pleinement, en l’incitant à développer son intelligence pratique, ce qui serait la condition de possibilité du développement de l’ensemble de ses aptitudes morales et spirituelles.

 

Sujet : L’homme peut-il se réaliser dans le travail ?

I. Le travail comme activité contrainte et pénible

a) La conception antique du travail (Aristote)

b) La conception chrétienne et médiévale du travail

 

II. Le travail comme activité libre et épanouissante

a) La consécration du citoyen-travailleur à la fin du XVIIIe siècle (Smith)

b) L’homme en tant que produit de son propre travail (Hegel et Marx)

 

III. Le travail aujourd’hui : une activité aliénée ?

a) L’aliénation du travail dans la société contemporaine

b) Se libérer par le travail ou bien du travail ?

 

Références et concepts

  • · Esclavage antique et moderne
  • · Ethique protestante et esprit du capitalisme (Max Weber)
  • · Dialectique du maitre et de l’esclave (Hegel)
  • · La critique du capitalisme par Karl Marx
  • · Loisir antique et moderne selon Hannah Arendt

 

Ouverture vers d’autres sujets

  •    Le travail est-il pour l’individu le moyen de devenir une personne ?
  • · L’homme se reconnaît-il mieux dans le travail ou dans le loisir ?
  • · Le travail peut-il légitimer la richesse ?

 

 

Le conseil du prof:

Attention à ne pas tomber dans le « psychologisme », c’est-à-dire à ne pas mettre en avant le fait que certaines

personnes peuvent aimer travailler ou exercer leur métier, contrairement à d’autres… et ainsi à conclure que

la réponse à la question du sujet serait variable en fonction de la psychologie de chacun ! Il s’agit en effet, dans

le cadre de la réflexion philosophique, de se situer à un certain niveau de généralité, afin de voir dans quelle

mesure le travail engage une certaine conception de l’être humain et de son existence au sein de la société en général.

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