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Sujet: Ne vit-on en société que par nécessité ?

 

Corrigé

 

1. L'analyse du sujet
a) Les termes du sujet
Ne vit-on en société :
→ référence à l'existence quotidienne permanente.
→ référence à l'organisation sociale en général, indépendamment du régime politique.
Que par nécessité :
→ idée de besoin, de moyen vital.
→ idée de contrainte, d'absence de choix ou de plaisir réels.
b) Les points du programme
• La société et les échanges, l'État, le bonheur, la morale.
2. L'accroche
Le film Seul au monde (Robert Zemeckis, 2000) montre les ravages de la vie solitaire pour un naufragé.
3. La problématique
L'existence sociale de l'homme s'explique-t-elle par les avantages vitaux qui en résultent, parce qu'il ne peut faire autrement s'il veut vivre correctement ? Ou y a-t-il aussi un plaisir, une satisfaction spontanée à vivre avec autrui, indépendamment de notre intérêt individuel ?
4. Le plan détaillé
I. La vie sociale est un impératif absolu pour l'homme.
a) La somme des besoins humains est telle qu'une division du travail est requise pour y pourvoir. La société répond à cette première nécessité.
b) La somme des désirs humains est telle qu'un conflit permanent s'instaurerait à l'état de nature et mettrait en péril l'humanité. L'individu est au départ égocentrique et associable (cf. analyse de Hobbes dans le Léviathan).
c) L'association des hommes se fait sous le principe de la soumission à une autorité reconnue comme telle. C'est le pouvoir souverain qui instaure la société, mais précisément parce que l'homme n'accepte la vie en société que par nécessité.
Transition : Mais l'homme accepte-t-il toute forme d'organisation sociale, quelle qu'elle soit ?
II. La notion de nécessité n'exclut ni plaisir ni épanouissement.
a) C'est aussi pour assurer le développement de facultés élevées, parce qu'il possède raison et langage, que l'homme vit en société. Cette dernière doit lui apporter autre chose que la seule survie (cf. analyse d'Aristote dans La Politique). 
b) Sur le plan moral, une sympathie d'ordre naturel nous relie à autrui, sympathie que la vie sociale ne fait que fortifier (cf. analyse de Hume).
c) L'apogée de l'élévation et du bien-être offerts par la vie sociale réside dans l'exemple de la communion entre amis, sous l'égide de la sagesse (cf. analyse de Cicéron).
Transition : Justement, n'est-ce pas le sage qui a le moins besoin de la société ?
III. La société se construit par et pour l'homme.
a) La vie sociale a ses lois propres de fonctionnement et d'incidence sur les individus, indépendamment de sa seule nécessité (cf. analyse de Durkheim).
b) En connaissant les lois, l'homme peut améliorer sa vie sociale et savoir ce qu'il attend d'elle (cf. analyse de Comte).
Conclusion
La vie sociale répond avant tout à une nécessité, mais il n'y a de réelle vie sociale que si chacun participe aux choix des priorités de la société.
5. Les bons outils
a) Les auteurs et les œuvres
• L'analyse des conditions de la vie dans la Cité selon Aristote, dans La Politique.
• L'analyse du fait social dans Les Règles de la méthode sociologique de Durkheim.
b) La citation
« L'homme est un animal qui a besoin d'un maître » (Kant).
6. Ce qu'il ne faut pas faire
Consacrer trop de lignes aux exemples de cas asociaux : marginaux, ermites, etc.

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