L'Art - fiche de synthèse

Définitions et problématiques

Tout se passe souvent comme si l’art en général était relégué au rang d’occupation inutile : les arts dans leur

diversité auraient ceci de commun, de n’avoir aucune prétention à la vérité, et pas davantage de finalité prag-

matique.

L’art ne sert à rien, il est inutile.

La science en revanche, parce qu’elle a pour rôle d’établir un savoir certain et démontré, permet de connaître la

nature et d’en dégager les lois ; or, connaître la légalité naturelle, c’est être capable de prévoir les phénomènes

; donc de les dominer en devenant capable de mettre ces lois à notre service. La science est alors nécessaire

à l’homme tandis que l’art l’est moins. Mais l’expression est peu rigoureuse : si est nécessaire, ce qui ne peut

pas ne pas être, alors la nécessité n’est pas susceptible de degré, en sorte que parler de « moins nécessaire »

n’a aucun sens. Entre la nécessité et la contingence, il n’y a pas de tiers terme ni de position intermédiaire. Se

pourrait-il que l’art ait changé de statut, qu’il n’ait plus maintenant pour nous la nécessité qu’il a eue jadis pour

d’autres ?

Pour que cette hypothèse puisse cependant être retenue, encore faudrait-il expliquer ce qui s’est modifié dans

notre rapport à l’art, et pourquoi une telle modification s’est produite : peut-être est-elle due aux progrès de

la science précisément, c’est-à-dire au désenchantement d’un monde de moins en moins étrange ou inquié-

tant, dans lequel les œuvres et leur dimension symbolique seraient de moins en moins nécessaires ? Peut-être

aussi l’homme dispose-t-il désormais de moyens plus adéquats que les œuvres pour parvenir à une claire

conscience de lui-même ? A moins, et tout au contraire, que les hommes de notre modernité, livrés tout entiers

à une volonté de domination, d’emprise et de calcul, ne soient désormais incapables d’avoir un rapport aux

œuvres ?

 

Sujet : L’art est-il moins nécessaire que la science ?

I. Le désenchantement du monde et la perte de nécissité de l’art

a) Le sacre de l’utilité

b) Quand la science devient nécessaire, l’art ne l’est plus

 

II. L’art constitue une étape dépassée de la prise de conscience en soi

a) Le prise de conscience de soi théorique et pratique

b) Le besoin spirituel supérieur au besoin pragmatique

 

III. « L’origine de l’œuvre d’art »

a) La critique de la pensée calculante

b) Les œuvres d’art sacralisent la liberté de l’homme

 

Références et concepts

· L’échec de la mimésis aristotélicienne

· La critique des artistes par Platon

· Le génie chez Kant

 

Ouverture vers d’autres sujets

· Peut-on convaincre autrui qu’une œuvre d’art est belle ?

· L’art n’obéit-il à aucune règle ?

· Une œuvre d’art peut-elle être laide ?

 

Le conseil du prof

Veillez à distinguer dans la majorité des sujets l’art au sens large (soit l’ensemble des connaissances et des

savoir-faire nécessaires à la maîtrise d’une pratique donnée – art médical, art poétique etc. Art est ici synonyme

de technique, comme dans l’expression « arts et métiers ») et l’art au sens restreint, soit l’ensemble des activités

visant à la création d’œuvres esthétiques (cf. les beaux-arts, l‘amour de l’art etc.) Ces deux sens ne sont pas

exclusifs l’un de l’autre : ainsi l’art du peintre renvoie aussi bien à la technique picturale qu’à l’intention esthétique de l’artiste.

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